vendredi 6 mai 2011

Señores pasajeros, hemos llegado a la ciudad de Lima

Toujours tentant de radoter sur le temps qui passe quand un mois a filé depuis le dernier message et que déjà le sonne le milieu de semestre. C'est que le retour a été absorbant, chronophage et sans doute plus occupé à vivre qu'à raconter, c'est bien aussi.

Au risque de sonner aigri, j'avoue qu'après trois mois de cavale et d'hygiène relative, je me sens apaisé quand j'empoigne la porte de ma nouvelle chambre du 3ème étage. Lumineuse et sèche. Les 3 mètres carrés gagnés marquent un révolution spatiale, j'ai gagné une table de nuit qui remplacera mon tiroir d'en bas. Les étiquettes ont changé de place dans les frigos, les nouveaux sont là avec une représentation notable de la Finlande et de la Corée. Il est bon de s'emmitoufler à nouveau dans ce manteau de douillettes habitudes.

Étendre mon linge propre au soleil de la terrasse, bricoler ma chambre sans penser à rien d'autre que les enceintes qui ronronnent à côté, traîner 5 minutes nocturnes sur le toit à regarder pousser les immeubles de la ville qui s'endort, m'enfariner les moustaches avec le pain arabe du Metro, faire un sourire à la petite brune de la caisse rapide, sauter dans le combi cumbia qui s'essouffle à toute fumée sur la Marina, côtoyer l'amusante nonchalance du prof de sport, rentrer délassé et mijoter une petite douceur tout en essayant de placer les dernières nouveautés linguistiques de mon répertoire avec un collocuteur.

Mais qu'on ne s'y méprenne, il y a aussi de l'inédit au menu à commencer par l'académique. Le gros de mon labeur consiste à prendre des photos, les développer dans une chambre noire, me promener dans Lima au prétexte d'un cours d'urbanisme, bon et puis oui, lire des textes, on est pas chez Mickey non plus et tant mieux. Lima de son côté semble plus optimiste sous son ciel bleu. Et puis on commence à mieux se connaître, certains soirs je dépasse sa façade Barranquine pour varier les plaisirs dans le Centro ou à Pueblo Libre. Me voilà donc reparti pour un tour sans aucune envie que le manège ne s'arrête.


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