dimanche 15 août 2010

inLimaginable

De la même façon qu'être à Lima me fait connaître Paris, sortir de la capitale nous en apprend pas mal. Aujourd'hui c'est chose faite, une heure de collectivo plus loin et cet interminable dédale de rues semble se terminer. La ville se décontracte, respire et nous avec, l'air s'allège, les klaxons se raisonnent. So what?

Eh bien ce n'est pas faute de l'avoir lu, c'est différent quand on l'a vu: Lima est en plein désert. C'est donc bien du sable qui se cache sous les dalles de béton de la ville. Nous avançons toujours, le taxi se glisse entre deux montagnes. Nous sommes en Algérie, nous sommes au Mali, nous sommes au Pérou. Sur les collines (oui, je ne dis pas les dunes parceque c'est un désert rocheux) à notre gauche on aperçoit quelques cahutes qui par chance sont parfois desservies par une avenue poussièreuse. Désert, désert, on arrive quand? Ah tiens, des maisons recommencent à pointer leur nez, on arrive! Le meilleur dans tout ça? On est toujours à Lima. Oui, c'est bizarre quand on en est resté à Paris intra-murros qui ne fait guère plus qu'une ligne de métro.

Au fait, nous allons chez un ami d'un ami d'un ami, mais qu'importe, ce sera bientôt un ami. Oui parceque les péruviens sont du genre très hospitaliers. Quelques ploufs dans la piscine en plein hiver et pouf, nous rentrons.

Le retour vaut le détour. Il fait nuit, nous sommes quelque part au milieu de nul part. Nous attendons un combi dont on finit par apercevoir les guirlandes au loin. Quand il arrive il est bondé façon 15 dans une 2 chevaux. On attends le prochain? Non le cobrador nous fait signe de monter, quelle meilleure illustration de l'adage "Quand on veut, on peut". Le corbrador se tient du bout des doigts au véhicule qui s'avance, projetant des ombres sur les dunes, ambiance.

Le problème c'est que je n'avais pas mon appareil photo. Solution? Nous y retournons aujourd'hui dimanche pour aller voir des ruines pré-incas, toujours à Lima. La encore, moment fort. Les photos parleront mieux que moi. L'aubaine c'est qu'en plus de faire le paseo avec des étudiants en architecture (Sarah, Jitca, Fred et Edouardo), j'étais avec un pro de la photo (Gabriel) qui vit sous mon techo. Il m'en apprend plus en dix minutes plus que mon manuel en 1 jour. Du coup, je clichette en noir et blanc, et je m'éclate pour de vrai. De retour à Baca je m'empresse de vider mon pentax pour regarder mes prises.