mardi 29 mars 2011

Ida y Vuelta

J'en suis resté à Buenos Aires non? En fait je ne suis pas resté à Buenos aires.

Il y a une semaine voilà 3 mois que je livrais cavale, jouant a saute montagne à la remontée de la majestueuse cordillère. Pas évident de reprendre le clavier la tête si pleine d'une histoire dans laquelle je me suis perdu. D'abord il y a eu ces presque deux mois avec ces presque deux moi à travers la Patagonie, la région des lacs, la capitale chilienne, le pays salteño, l'Atacama et la Bolivie. Mais ce n'est pas cette histoire là que je vais vous raconter, vous n'aurez qu'à la lire par là : http://vuelta-loca.blogspot.com/ , quand elle sera écrite.

Mon histoire, elle, recommence au départ des collines adobées de La Paz, ou plutôt quand, ému sur le quai, je fais des signes à mes deux compagnons de vadrouille montant les marches du bus. Me voilà au milieu du terminal, avec mes 30 kilos, le cafard frappant à la porte de mon humeur. Pas question de lui ouvrir, le La Paz - Cobacana part dans une heure, j'en serai.

Trois heures et demi à faire des lacets dans les verdoyantes montagnes qui surplombent le lac argenté et me voilà arrivé dans la petite ville au pied de la colline. Le temps d'une soirée en tête à tête avec le réchaud au chaud de ma chambre et c'est déjà demain. Je décide de monter à l'assaut du cerro depuis lequel j'entends bien clicheter deux trois cartes postales. Arrivé en haut, mes 20 ans époumonés, je remarque deux vieux en train de picoler et réalise que l'altitude me joue encore des tours. Mais la vue valait l'abus, le Titicaca ajoute un bleu de plus au camaïeu des nuages et du ciel et la lumière est toute particulière. Bientôt je descends mettre fin à ce doux moment de solitude pour accueillir deux voyageuses familières rencontré peu avant. Le lendemain nous embarquons pour la Isla del Sol, très beau encore une fois.

Et puis ciao Copacabana, nous déposons mademoiselle M à la Paz et je pars avec mademoiselle L pour les ruines de Tiwanaku. Un peu déçus il faut l'avouer, par rapport à ce que nous promettait le symbole UNESCO sur la carte du routard. Mais il faut être a Cuzco demain et nous devons reprendre la route vers la frontière péruvienne. Le détail est que nous avons misé sur des combis dont 50% des questionnés nous ont nié l'existence. Nous voilà donc non loin des rives du lac sur la route qui le longe par le sud, avec nos mochilas. Nous levons un pouce incertain au passage des quelques véhicules, sans grand succès d'abord. Puis un combi s'arrête, les gamins qui étaient à notre droite courent, je fais de même, nous montons, nous sommes sauvés. La route jusqu'à Desaguardero affiche des couleurs d'une vigueur douteuse mais bien réelles.

Bientôt nous voilà sur le pont, entre les deux panneaux de bienvenue dans les Etats respectifs, genre de no State land au milieu d'un des plus hauts lacs du monde. A la magie de l'instant s'ajoute mon Pérou qui se rapproche. Enfin bon, Desaguadero c'est pas non plus un truc de fou hein. ça ce serait plutôt Cuzco, et on y va maintenant, al toque.

Après une nuit moyenne et une embrouille brillamment résolue avec l'aubergiste, nous partons visiter le nombril du monde, qui, malgré le matraquage architectural espagnol garde un côté hybride. L'affluence touristique se justifie très vite par la beauté de la ville, regorgeant d'hôtels coloniaux conservés, de murs incas, de pierres à 12 angles, de places bien proportionnées, de petits quartiers un peu plus authentiques et tout aussi charmants comme San Blas. Le décor de collines luxuriantes ajoute encore à la photogénie de l'endroit. C'est aussi là que je revois avec plaisir des têtes connues de Baca Flor et que je termine mon épisode. Photos.





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