dimanche 3 juillet 2011

Machu Piccheck

Il y a 3 mois je suis retourné à Cuzco. C’est pas que je sois maniaque de la régularité mais je raconte mes voyages jusque là et je l’ai un peu mauvaise de laisser passivement mon blog devenir blague.

Étape 1, la famille atterrit et déjà le nombre de Osés au Pérou se multiplie par 4, les ingrédients se mélangent, le Perreux, le Pérou, des pandas au Luxembourg. Soit, Ibéria fait des miracles, et je suis bien content de retrouver mes homonymes en vacances scolaires. Pour moi non, les cours continuent, mais j’ai un alibi béton pour gruyerer mon assiduité alors qu’importe, je leur définirai Lima et, por fin, nous iront au Machu Picchu.

Cuzco n’a pas changé en 3 siècles, en 1 mois non plus, c’est toujours saisissant de beauté quoiqu’un grain touristique. La taille de la ville parvient néanmoins a diluer les gringos et nous passons une agréable journée. Autant se doucher le soir, le lendemain on part tôt, direction la cité perdue et maintenant bien retrouvée des inkas. Par allergie au tourisme de masse nous préférons les secousses du combi de Santa Teresa à l’écoeurant monopole sur rail qui mène à Aguas Calientes.

La fratrie blanchit à chaque virage de la sinueuse piste mais ne désespère pas. Arrivés à Santa Teresa nous trouvons un petit pueblo où passer une nuit paisible et recevoir de cette humaine chaleur andine. Réveil, petit dej chez notre cuisinière de la veille au soir, provisions au petit marché et direction central hydrolelectrica, au pied de la dite vielle montagne. Seul le vert junglesque parvient à s’accrocher à ce mur minéral qui nous fait face, le sanctuaire se trouve en haut. La vache. Le lama. Lo que sea.

Et nous voilà, aventuriers convaincus, à marcher sur les rails du train au milieu de la jungle, longeant le puissant Urubamba qui presqu'île la montagne la plus connue du Pérou. Jusque là, pas un chat. On aperçoit la haut le pain de sucre, l’envers de la carte postale, premières émotions. Nous marchons et marchons encore, les plus petites jambes suivent sans rechigner et puis nous arrivons à Aguas Calientes, checkpoint nécessaire et business juteux pour le type déguisé en inka qui se pavane devant les terrasses et semble y croire autant que nous.

4 heures du matin, il fait noir, les goûtes frappent la taule du toit, je laisse la petite ville endormie, cape de pluie sur le dos, lampe de poche à la main, et commence à suivre les rails qui la divisent. L’obscurité, un tunnel, puis deux puis trois et la station fantôme du Machu Picchu apparaît. Je laisse la voie et descends les marches sur la gauche. Sous le lampadaire devant les grilles du pont qui enjambe l’Urubamba attendent déjà le reste des têtes brûlées qui font l’ascension de nuit. Puis les grilles s’ouvrent, l’obscurité ne bronche pas, la longue procession de lampes de poche s’époumone de l’irrégularité des marches qui mènent à l’entrée du Machu Picchu. L’adrénaline gagne les nuques, la sueur trempe les dos qui se tournent parfois pour observer la vallée qui se révèle au rythme du jour qui commence à poindre.

La junglesque escalade aboutit aux tourniquets, puis au tampon qui dit Wayna Picchu, ce jour là j’aurai donc été parmi les 400 premiers. Le souffle retrouvé se coupe de nouveau face à la citadelle inka qui se réveille au milieu du théâtre naturel bleuté de verdure. Le cliché présent depuis plus d’un an dans ma tête recouvre avec majestuosité ses 3 dimensions.


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